Ceilhes et Rocozels, Roqueredonde (34-Hérault)

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CEILHES et ROCOZELS

est situé près de la frontière entre l'Hérault et l'Aveyron, entre Lodève et Camarès, dans le Parc Naturel Régional du Haut Languedoc. Le village s'est construit sur la rive droite de l'Orb, entre les Monts de l'Espinouse et ceux de l'Escandorgue, aux pieds des Cévennes.

Ceilhes et Rocozels est à l'image de la nature qui l'entoure: paisible et riche d'un patrimoine exceptionnel.

 Les fouilles archéologiques menées sur le site ont permis d'attester la présence de populations organisées dès l'époque gallo-romaine, les essors que Ceilhes a connu depuis le Moyen-Age se reflètent dans ses différentes architectures. L'empreinte médiévale est remarquable.

Dès la période gallo-romaine, le site était exploité pour ses mines; en subsiste les vestiges du village de Lascours (dès le IIème siècle avant J.C.). Cette activité s’est poursuivie par période jusqu’en 1959.

 Au Moyen Âge, le village se développe comme en témoignent de nombreux éléments d’architecture et le château de Bouloc est construit dans la plaine; i l sera le refuge des seigneurs de Rocozels, qui connaîtront une grande destinée avec la création en 1736 du duché-pairie de Fleury. Le village était renommé pour ses importantes foires aux bestiaux qui remontent au Moyen Âge et qui ont perduré jusqu’au XXe siècle. Ceilhes était alors une petite ville très active.

Aujourd’hui, les mines et les usines ont fermé, noyées par le barrage d'Avène.

Les remparts

Au XIVème siècle, après la première phase de la guerre de Cent ans, la région fut mêlée à des troubles interminables et les cités furent mises en état de défense. C'est de cette époque que datent les remparts de Ceilhes dont il subsiste quelques vestiges visibles.

 Le passage de la Cagarotte

A l'entrée Nord:  L’architecture de la maison qui surplombe le porche est typiquement du XVIIème siècle.

A l'entrée Est: L'accès à la Cagarotte est marqué par une colonne. Le lieu témoigne de la présence d'une grande famille de Ceilhes dans la maison qui s'y accole; l'architecture y est très riche et imprégnée de cette bourgeoisie commerçante du XVIIème siècle. (Très bel escalier en colimaçon et ballustrade, colonne extérieure et porte d'entrée). 

La porte du XIVème siècle

en arc brisé, d’architecture gothique, est une des entrées principales de l’enceinte fortifiée qui protègeait le village. En 1622, les protestants venus attacher trois pétards au portail et l’ayant ainsi enfoncé, furent chassés

par la garnison qui séjournait dans le village.

L'église Saint Jacques de Rocozels  

C'est l'ancienne chapelle du château médiéval aujourd'hui disparu de la famille féodale des Rocozels qui donna aux XIIème et XIIIème siècles deux évêques : Guillaume IV (évêque de Béziers) et Raymond III (évêque de Lodève).

C'est une église romane dont le porche daterait du XIIème siècle. Le clocher, le voûtement du chœur et de la nef seraient du XIIIème siècle. Elle a été transformée au début du XVIIIème siècle, comme l'atteste la date de 1709 gravée au-dessus de la porte d'entrée où figure également le blason aux armes des Rocozels. Les deux chapiteaux ornés sur chaque face d'une palmette et sur chaque angle d'un fleuron, proviennent de la chapelle disparue de Notre-Dame-des-Ubertes, qui se trouvait sur la même commune.

L'église a fait l'objet d'un classement aux Monuments historiques en 1986. 

L'église Saint Jean-Baptiste de Ceilhes

construite au  XIIème siècle, elle a été fortifiée au XIVème siècle.

Cet édifice est un remarquable mélange d’architecture romane et gothique. Par ses importantes dimensions, cette église est l’une des plus imposante de la région. Elle est mentionnée dès 1135 dans les écrits. A la fin du XIVème siècle, elle fut fortifiée dans la partie Est du choeur par deux contreforts épaulants un arc brisé à mâchicoulis de type assomoir. Les vitraux axiaux coté est datent de cette époque. 

Mon ancêtre Jacques Guiraudon a épousé Marie Rouvière en 1702 dans l'une de ces églises.

Le Tautàs

est un plan d'eau artificiel creusé a Ceilhes en 1963. La digue qui l'entoure a été érigée au milieu de la plaine, presque au-dessus du Château de Bouloc, ancienne résidence de Bernardin de Rosset de Rocozels qui avait épousé le 4 février 1680 Marie de Fleury, sœur du Cardinal de Fleury, ministre de Louis XV.

Le Château de Bouloc-lez-Ceilhes

a été édifié au Moyen Âge vers la fin du Xème ou au début du XIème siècle (existence attestée en 1025). Il a été profondément transformé aux XVIIème et XVIIIème siècles par les Rosset de Rocozels de Fleury. Auparavant il avait appartenu aux familles seigneuriales des Alban et des Promillac. Au cours de la Révolution, le dernier seigneur de Bouloc ,André-Hercule-Marie-Louis de Rosset de Rocozels, duc et pair de Fleury, gagna l'étranger pour rejoindre l'armée des émigrés. Son épouse Aimée de Coigny, duchesse de Fleury, amie très proche de la reine Marie-Antoinette, avait été emprisonnée sous la Terreur et sauvée de justesse de l'échafaud par la chute de Robespierre. Le château de Bouloc et les autres propriétés du duc furent vendues comme bien national à un fabriquant de draps de Lodève.

En 1964, le château de Bouloc a été rasé par la Compagnie nationale du Bas-Rhône lors de la mise en eau du barrage d'Avène destiné à contenir les crues de l'Orb. Les piliers du portail d'honneur érigé au XVIIIème siècle et surmontés de pots à feu ont été démontés et transférés à Montpellier, où ils ornent l'entrée du zoo de Lunaret. Une grande partie des pierres du château de Bouloc a été réemployée pour la construction en 1965 du monastère orthodoxe Saint-Nicolas du hameau de la Dalmerie situé sur la commune voisine de Joncels. 

L'emplacement de l'édifice se situe désormais sous les eaux, à quelques centaines de mètres au Sud-Ouest du village de Ceilhes, en bordure du chemin vieux dénommé  Peyral, où subsiste encore l'ancienne bergerie du château, dite la «Ferme du Bâtiment».

La "Ferme du Bâtiment"

mentionnée dans les reconnaissances féodales de 1489 et 1567,  fut vendue comme bien national en l'an II de la République Française (1794). La structure architecturale de cette bergerie est typique des constructions des vallées caussenardes.

Les murs porteurs d'une largeur de plus d'un mètre à la base et les fenestrous lui donnent une allure défensive. Construite vraisemblablement à la fin du Moyen Âge, cette bergerie était aussi destinée à protéger des pillards les bêtes et les récoltes des seigneurs de Bouloc. Une voûte en plein-cintre en forme d'un long tunnel isole du troupeau l'étage d'habitation auquel on accède par un escalier extérieur menant à un vaste perron couvert du XVIIIème siècle. La toiture à longs pans repose sur des voûtes en berceau.

Cette ancienne bergerie qui possède également une cave à fromage (pour le roquefort), a été répertoriée au Patrimoine de France en 1986 tout comme près d'une vingtaine de maisons du village, dont l'ancienne halle aux grains du XVème siècle, à proximité de la fontaine du Griffoul (ci-contre).

La fontaine du Griffoul

date du XVIIIème siècle et est située au centre du village. C'était le principal point d'eau jusqu'à l'arrivée de l'eau courante en 1925.

Le pont roman

en amont du village, a vraisemblablement été construit au XIVème siècle, il franchit le cours de l'Orb et rappelle celui d'Espalion dans l'Aveyron. Constitué de trois arches séparées par des avant-becs triangulaires, il permet d'aller à Joncels depuis Ceilhes. À proximité se trouve un ancien moulin avec une belle fenêtre à meneau.

C'est la tombée de la nuit quand nous arrivons dans le village et malheureusement, le manque de luminosité de cette journée pluvieuse, nous empêche de prendre davantage de photo ...

    

Pour davantage d'images... le site : www.ceilhes.com est à visiter. 

A présent, des petits villages d'où mes ancêtres Guiraudon étaient issus...

ROQUEREDONDE et ses hameaux AUTIGNAGUET, NOGARET... 

se situe dans le Nord du département, à la limite de l'Aveyron, à 16km au Nord-Ouest de Lodève et à 70km au Nord-Ouest de Montpellier.

Les communes limitrophes sont Romiguières, Lauroux , Les Plans, Joncels, Ceilhes-et-Rocozels. Fondamente et Le Clapier au Nord qui se trouvent dans l'Aveyron.

Le territoire communal, accidenté et boisé, est traversé par la haute vallée de l'Orb et ses affluents. Il est constitué en partie du plateau basaltique de l'Escandorgue, petit massif volcanique qui sépare le bassin de la Lergue et du Salagou, du bassin de l'Orb et qui résulte d'épanchements volcaniques datés entre 2,5 et 1,5 million d'années.

L'habitat est réparti en plusieurs hameaux dispersés dans le territoire communal : Autignaguet, la Borie Noble, Nogaret, le Mas de Grèze, le Mas de Mourié, le Mas Neuf, et Roqueredonde situé au centre de la commune.

Le nom de Roqueredonde vient du "castellas", ancien château, situé sur la crête de l'Escandorgue.

L'église cimetériale d' Autignaguet, aujourd'hui ruinée, date des Xlème et XIIème siècles.

Le temple du bouddhisme tibétain de Lerab Ling, dont le responsable est Sogyal Rinpoché, est situé à Roqueredonde et  a été inauguré en 2008.