Mélagues, Brusque, Tauriac de Camarès (12-Aveyron)

Publié le 29 Juillet 2011

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Nous sommes à présent dans le Sud de l'Aveyron...

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MELAGUES

Mélagues (Aveyron) église sous la pluieC'est la commune la plus au Sud de l'Aveyron, très isolée dans la vallée du Nuéjouls au pied des Monts de Lacaune. Elle est limitrophe de la ligne de partage des eaux Méditerranée-Atlantique, les eaux de surface de la Nuéjouls vont à l'Atlantique, leurs eaux d'infiltration vont à la Méditerranée.

Jusqu'à la Révolution, les paroisses de Mélagues et de Saint-Pierre-des-Cats faisaient partie intégrante de la communauté de Brusque, érigée ensuite en marquisat de Brusque-Fayet.

Après la Révolution, en 1872, la commune est scindée et les communes actuelles d'Arnac-sur-Dourdou et de Tauriac-de-Camarès sont créées.

L'église Saint-Martin

date du XIXème siècle, la décoration et son chœur sont de style baroque. Photo ci-contre à la tombée de la nuit sous la pluie et ci-dessous emprunté à Wikipedia de Fagairolles34, cousin généalogique que je remercie.

L'église Saint-Pierre-des-Cats

date du XIXème siècle, son clocher est de style néo-roman.

A propos de mes ancêtres... C'est ici à Mélagues que vécurent les familles Crébassa et Aninat au XVIIIème siècle... alors que Marie Sophie Rouve nait en 1839 à Brusque, au domicile de ses parents au hameau de La Regagnerie, et que Jean Fages, bien auparavant, en 1673, habite le village qui ne s'appelle pas encore Tauriac de Camarès mais est un des hameaux de Mélagues...

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BRUSQUE

Le village est situé à 8km au Nord-Ouest de Mélagues, au confluent du Dourdou et du ruisseau de Sanctus et sur une zone de transition entre la plaine de Saint-Affrique et les monts de Lacaune, au relief très accidenté, dont le Merdelou, massif le plus élevé du Sud-Aveyron.

La commune compte de nombreux hameaux. En 1868: sept «villages» (plus de 25 habitants), six «hameaux» (moins de 25) et vingt-trois lieux-dits (maisons isolées). Ils sont actuellement au nombre de onze: Brox, Cambias, Cribas, Cusses, La Devèze de Brusque, Le Crouzet, Mialet, Moulergues, Pressouyres, Saussières, Sials, Le Tannat, Viales et La Regagnerie.

Un peu d'Histoire

On trouve sur le terroir de Brusque des traces d'occupation ancienne, notamment un oppidum de l'époque gallo-romaine, et des traces d'activité minière. Ainsi l'aven naturel de Bouco-Payrol se prolonge par d'importantes galeries de mines ayant servi à l'exploitation du cuivre depuis le 1er siècle avant J.-C..

Brusque (Aveyron) le DourdouBrusque est le siège d'une viguerie carolingienne, voisine mais indépendante de celle de Camarès, et signalée dès 883 dans le cartulaire de l'abbaye de Vabres. Ces domaines sont dans la mouvance du comté de Rodez. La viguerie de Brusque comprend les territoires des actuelles communes de Arnac, Fayet, Mélagues, Tauriac, ainsi que Blanc (actuelle commune de Peux-et-Couffouleux). Cette dernière paroisse s'en détache rapidement, tandis que les cinq autres resteront groupées jusqu'à la Révolution en une communauté unique, qui portera successivement les noms de baronnie de Brusque, marquisat de Brusque-Fayet.

Brusque est détaché au Xème siècle du comté de Rodez pour former une partie de la vicomté d'Albi, domaine de la famille Trencavel. C'est en 1060 qu'est citée pour la première fois la présence d'un «castrum» à Brusque.

Jusqu'au début du XIIème siècle, la terre de Brusque est donnée en fiefs. Les Trencavel reprennent le territoire en main, par rachat, en 1156.

Avec la croisade des Albigeois, le village passe successivement aux mains de Simon de Montfort puis des comtes de Toulouse Raymond VI et Raymond VII. Ce dernier accorde la constitution d'un consulat en 1244. A peu près à la même époque, le château de Brusque est assiégé par les troupes royales.

Antérieurement à 1316, Brusque est inféodé par le roi à la famille des Clermont-Lodève. La seigneurie reste dans les mains de leurs descendants jusqu'à la veille de la Révolution.

En 1328, le roi Philippe VI concède aux habitants le droit de tenir une foire. En 1356, Après la bataille de Poitiers, Brusque avec tout le Rouergue passe sous obédience anglaise. La victoire de Bouchard VII de Vendôme à la bataille de Montlaur, en 1369, fait repasser la ville dans le giron français.

Brusque (Aveyron)Dans la première moitié du XVIème siècle, Tristan II de Clermont-Lodève fait construire le château de Fayet, conçu comme résidence d'agrément .

La propagation de la Réforme dans la Haute-Marche du Rouergue s'accompagne de graves troubles: l'implantation des églises réformées de Millau en 1561, Saint-Affrique en 1562, Camarès en 1563 s'effectue en force ; de nombreux villages subissent siège ou exactions. Brusque semble avoir traversé la période sans connaître d'acte de violence, et la communauté protestante y a vite grossi, en coexistence pacifique avec les catholiques. L'église réformée de Brusque est dans la dépendance de celle de Camarès jusque vers 1600, où elle prend son indépendance.

Elevée en baronnie, la seigneurie passe par mariage à la famille d'Arpajon-Sévérac et est érigée en marquisat en 1610. Lors du traité de Paris en 1626, Louis XIII accorde quatre places-fortes aux protestants en Rouergue dont Brusque.

En 1689, la seigneurie passe par mariage aux La Rochefoucauld, comtes de Roucy, puis en 1725 à Louis Antoine de Gontaut-Biron. Sa veuve, peu avant la Révolution, vend le marquisat de Brusque-Fayet à François de Nougarède.

Ancien ermitage dédié à Saint-Thomas Becket

La tradition veut que le Saint y ait séjourné. L'ermitage est attesté depuis 1552. Un ermite y réside jusqu'à la Révolution.

Le château fort (castellat)

mentionné pour la première fois en 1060, pour lequel on trouve trace de travaux d'entretien encore en 1464, mais qui est en ruines dès avant la Révolution.

Les ruines du château dominent le village. Photo ci-dessus à droite. Sur le flanc, la tour romane avec le clocher de l'ancienne église Saint-Jacques du Castellat.

Brusque (Aveyron) le village

TAURIAC DE CAMARES

Village situé à 5km au Nord-Est de Mélagues.

 La Mine d'argent de Prat-Mansel

Dès 1269, à l' initiative de ses nouveaux souverains, mise en exploitation de la mine d'argent de "Prat Mansel" (proche de la localité d'Argennoves). Il est possible que la tradition orale ait déformé l'origine de ces travaux qu'elle attribue plutôt à l'époque de l'occupation anglaise (source : Vivre en Rouergue N°52 p. 49).

Des carrières d'ardoises ont été également exploitées sur ce territoire.

Une statue menhir assez particulière car sans figuration de visage a été découverte et est visible au "Pont du Bondou" à 700m environ avant l'entrée du village .

Au XIIème siècle, l'église dépendait de l'abbaye de Joncels.Tauriac-de-Camares--vue.jpg

Rédigé par Roseline

Publié dans #Au pays de mes ancêtres

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