Saint Jean de Buèges, Le Caylar (34-Hérault)
Publié le 21 Juillet 2011
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SAINT JEAN DE BUEGES
Situé dans la vallée de la Buèges, affluent de l'Hérault, entre Pégairolles-de-Buèges, source de la Buèges, et les gorges de la Buèges, dans la garrigue languedocienne, juste au Sud des Cévennes, le bourg se caractérise par ses hautes maisons en pierre ornées de belles portes arrondies et de petites fenêtres, dans un site très encaissé, au pied de son château.
Saint-Jean-de-Buèges est la capitale spéléologique de la vallée.
La grotte du Garrel
Parmi les nombreuses cavités qui percent la montagne de la Séranne, massif au pied duquel se blottit le
village, la grotte a été découverte en 1974.
Avec ses 7 500m de galeries topographiées, ses grandes salles et ses hautes cheminées remontantes tendant à rejoindre la grotte de l’Ours située plus haut dans le massif, la grotte est une des plus vastes du département de l’Hérault et alimente en permanence la source du Garrel.
Le château de Baulx
Dépendant de la baronnie de Pégairolles, la seigneurie de Saint-Jean-de-Buèges est mentionnée dans des documents historiques dès l'an 990.
La seigneurie érige, aux environs du XIIème siècle, une tour maîtresse servant de point de contrôle et de surveillance. Ce donjon n'abrite qu'une faible garnison. Il est agrandi aux XIIIème et XIVème siècles et devient un véritable château entouré d'une première enceinte avec meurtrières, d'une citerne et d'un magasin.
En 1593, le château devient propriété de Jean de Trinquière puis, en 1679, le seigneur de Cambous rachète le château et entreprend sa transformation.
En 1749, le château est en ruines et sert de carrière de pierres.
En 1813, la famille de Turenne vend ces ruines à Hilaire de Girard du Lac, gentilhomme verrier, dont l'héritière en 1848, épouse Henri Sicard. Si certains remparts sont remontés, le château est reconverti en bergerie.
En 1987 Joseph Sicard, maire de Saint-Jean et propriétaire du château, en fait don à la commune et, à partir de 1990 des travaux de sauvegarde et restauration sont entrepris.
Démographie
Le village, florissant à la fin du XIXème siècle, comptait près de 900 habitants.
Ses principales ressources étaient la culture de l'olivier, de la vigne et la sériciculture (élevage des vers à soie).
La disparition progressive de l'industrie de la confection des bas de soie, les grandes gelées de l'hiver 1956 et l'exode rural qui s'en est suivi, ont contribué au dépeuplement progressif de la commune.
On compte 184 habitants au dernier recensement.
LE CAYLAR
Le village est situé à 71km de Montpellier et à 18km de Lodève, sur le plateau du Larzac dans les causses méridionaux, à une altitude de 752 mètres.
Le site a été habité dès le néolithique. A l’âge de pierre, l’Homme s’est réfugié dans le site défensif du Roc Castel, pourvu d’une source et d’abris sous roches.
Romains et Wisigoths, seigneurs et évêques s’y succédèrent, fortifiant le sommet.
Après les guerres de religion, Richelieu fait raser le château.
La paix revenue, le village, qui s’abritait à ses pieds, s’installe le long de la voie royale n°9, importante artère de communication, qui compte de nombreux relais et affenages.
Le village
Les venelles moyenâgeuses sont bordées de maisons causse-nardes blotties les unes contre les autre.
La chapelle Notre-Dame
est en partie construite dans le rocher.
L’église Saint-Martin
et son retable restauré du XIVème siècle, en pierre polychrome et son Christ mutilé du XVème siècle, tous deux classés.
L'arbre sculpté
Comme dans bien des villages des Hauts-Cantons, la place centrale était ornée d’un orme champêtre. Vers 1980, cet arbre, planté à une date indéterminée sur la place du Caylar, était atteint par la graphiose, comme la plupart des ormes de France. Arbre mort, triste et laide carcasse condamnée à être arrachée jusqu’au jour où, en 1987, la municipalité du Caylar décida de le faire sculpter. La magie du sculpteur, un artiste d’origine bretonne, Michel Chevray, héraultais d’adoption, lui redonna une seconde vie.