Dourgne, En Calcat (81-Tarn)

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Le département du Tarn

Créé à la Révolution française en mars 1790, en application de la loi du 22 décembre 1789, à partir d'une partie de la province du Languedoc. Le département a été constitué à partir des diocèses d'Albi, Castres et Lavaur et fait partie de la région Midi-Pyrénées.

La principale rivière est le Tarn. Tandis que la vallée du Tarn forme une plaine, le centre du département est vallonné. Le sud est formé d'un massif rocheux : la Montagne Noire.

Avril 2011, après avoir traversé le département de Haute-Garonne et évité Toulouse, nous atteignons le Tarn où une petite visite à Dourgnes est programmée. Cette ville est celle de la première épouse de mon arrière grand-père, Mélanie Viala, décédée après seulement 5 ans de mariage à l'âge de 29 ans. Elle habitait avec sa mère au Baylou (commune de Dourgne) en juin 1885, date de son mariage avec Fulcran Bourrié de Lodève.

DOURGNE

est adossé au versant Nord de la Montagne Noire.

Les sommets qui dominent le village portent la trace de l’époque Gallo-romaine et dans la vallée, les grosses pierres de la voie romaine Narbonne-Castres sont encore apparentes par endroits.

Au Moyen Âge, le village s’étendait à l’entrée de la vallée du Taurou, au pied d’un château fort «Le Castelas». Au début du XIIIème siècle, Dourgne fut ruiné par Simon de Montfort, lors de la croisade contre les Albigeois (vestiges de l’ancien château).

Le village fut reconstruit en 1301 avec l’autorisation de Philippe le Bel, à son emplacement actuel et le Roi de France lui accorda les premières libertés communales, en particulier, l’autorisation de fabriquer du drap. La nouvelle bastide devient alors un important centre manufacturier.

La traditionnelle Fête du Romarin, toujours existante aujourd'hui date de plus de 700 ans et est commémorée chaque année au mois de février.

Monuments

L’église paroissiale des XV et XVIIIème siècles.

Les maisons à arcades du XVIIème siècle.

Les ruines du château du Castelas.

Les vallées du Taurou et ses anciennes ardoisières, et celle du Baylou, et l'oratoire des Monies.

Les chapelles de Saint Stapin du XVème siècle et de Saint Ferréo.

La Croix de Montalric (788m) et son panorama.

Le roc de la Bade et la statue de Saint Stapin.

Les Abbayes d’En Calcat et de Sainte Scholastique.

   

Les monastères Saint Benoît et Sainte Scholastique

d'EN CALCAT

Les deux monastères : Saint Benoît d’En Calcat et Sainte Scholastique de Dourgne ont été fondés ensemble en 1890.

La porte est fermée... nous onnons et une religieuse avenante nous ouvre  et nous permet de visiter ... toutefois, il nous faudra avoir quitté les lieux avant les vêpres...nous avons trente minutes... le calme règne,  le sol carrelé est comme neuf et  resplendit... nous marchons sur la pointe des pieds et savourons en silence ce moment privilégié...

Un peu d'Histoire

 Ils sont nés de l’appel de Dieu à Marie Cronier (née à Sens en 1857).

Alors qu’elle était pensionnaire chez les bénédictines de Jouarre, elle rencontre Dom Romain Banquet, moine de l’abbaye de la Pierre-qui-Vire. Louis Banquet était né en 1849 au hameau d’En Calcat, au pied de la Montagne Noire et proche du village de Dourgne dans le Tarn.

Le 29 janvier 1883 Marie comprend que Dieu lui demande une nouvelle fondation bénédictine.

 “Sors de ton pays, de la maison de ton père et va vers le pays que je te montrerai. Bâtis-moi une demeure spirituelle”.

Cette fondation sera une œuvre double comprenant des frères et des sœurs selon l’antique tradition de Benoit et de Scholastique.

Marie fait part de cet appel à son directeur spirituel Dom Romain.

Le 29 janvier 1889 elle commence son noviciat avec ses premières compagnes à Saint-Louis du Temple à Paris.

Le 23 juin les fondatrices font un séjour à l’abbaye Sainte Cécile de Solesmes, puis après un pèlerinage à Rocamadour, elles arrivent à Dourgne. Sous la direction de Dom Romain Banquet, elles commencent leur vie monastique au 6 de la rue de Rome. Elles y resterons deux ans.

La construction du monastère

Le terrain du futur monastère est acquis.

Le 24 septembre 1889 a lieu dans l’église de Dourgne, la profession de foi des cinq premières moniales sous la protection de Saint Stapin, le patron du lieu, et en la présence des frères d’En Calcat. L’après-midi c’est l’élection de Marie Cronier comme Prieure.

1890, le 10 décembre, premier coup de pioche sur le terrain de la future Abbaye Sainte Scholastique.

Le 5 juin 1891, bénédiction de la première pierre du monastère. Petit à petit les travaux avancent.

L’architecte est Monsieur Bonnay, de Brive, recommandé par Ste Cécile de Solesmes. Il suggère à Marie Cronier un style roman pour le monastère. Il prend contact avec les entrepreneurs de Dourgne : Carrié, Bertrand, Colombié, Fabre, Charles, Teste, Vessière, Espigal et leurs ouvriers. Mais bientôt c’est Mère Marie qui prend en main les plans, aidée par le frère Michel Galin d’En Calcat, assisté lui-même par le frère Etienne.

Le 5 août 1892, prise de possession du premier tiers de l’aile ancienne par les quinze moniales venues de la rue de Rome. Cette première aile ne sera entièrement habitable qu’en mai 1893.

En 1894 il faut, sous la pression du nombre des sœurs, continuer à bâtir.

Dès la fin du siècle, Sœur Stapina garde les porcs à la ferme, ce qui excite l’admiration du pays. Les vaches arriveront en 1901.

Le jardin devient un parc, grâce aux soins de Roque, horticulteur à Castres, et ensuite de Bonnamy paysagiste de Toulouse.

L’année 1896 voit l’érection des deux monastères en abbayes par l’Archevêque d’Albi, Monseigneur Fonteneau.

En 1922 on envisage la construction de l’église, l’aide d’un architecte de Nevers est sollicitée, Monsieur Reynaud, aidé par une équipe dourgnole, ingénieur, entrepreneurs, contre-maîtres, ainsi qu’une centaine d’ouvriers de Dourgne et des environs.

Le 24 septembre 1927 a lieu la Dédicace de l’église. Les cloches sont arrivées. L’orgue est monté, les menuisiers mettent la dernière main aux stalles.

La construction des autres parties du monastère suivra.

   

A l'extérieur, les jardins sont magnifiquement entretenus...

 

 

Les vêpres sonnent... nous nous retirons...