Camarès, Fayet, Laroque (12-Aveyron)

Publié le 30 Juillet 2011

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2005, nous poursuivons notre voyage en Aveyron...

CAMARES

Initialement Camarès désignait la région et la ville portait l'appellation de Pont-de-Camarès. Elle tirait ce nom du Pont Vieux construit probablement au XIème siècle.

La ville est mentionnée en 883, comme siège d’une viguerie carolingienne, dans le cartulaire de l’abbaye de Vabres. Son territoire englobait le Nord de l’actuel canton de Camarès, et quelques communes adjacentes. Le Sud du canton actuel constituait une viguerie indépendante dont le chef-lieu était Brusque.

Camarès (Aveyron) le village (2)Les troupes protestantes prennent Camarès en 1563 et en font rapidement une de leurs villes fortes. En 1586, Camarès compte parmi les quatre principales du Rouergue.

L'endroit possède de nombreux châteaux comme le château de Montaigut (Xème-XVIIème siècles).

Les premières traces de ce château féodal remontent au Xème siècle. Edifiée sur un éperon rocheux dominant la vallée du Dourdou, cette vaste forteresse défend Saint-Affrique contre les attaques venant du Sud.

Agrandi et transformé au XVème siècle, le château est restauré à plusieurs reprises avant de tomber en ruine.

En 1968, une vaste opération de restauration est entreprise. Le château est définitivement sauvé en 1989.

Il présente de belles salles voûtées desservies par un escalier à vis, cellier, sépultures du haut Moyen-Age, citernes taillées dans le roc, salles des gardes... des salles de toutes dimensions conçues jusque dans les moindres détails pour la défense ou pour l'habitat.

L’Abbaye de Sylvanès

La construction de cette abbaye cistercienne entreprise à partir de 1151 par Pons de Léras, s’étale sur plus de cent ans. Ce dernier, touché par la grâce divine, entreprend un long parcours de pénitence qui l’amène, après un pèlerinage à Saint Jacques de Compostelle, auprès du Seigneur de Camarès, qui l’installe sur une terre où il vit avec quelques compagnons du travail de la terre, de prières et de l’aumône.

L'abbaye se situe non loin de Camarès et de Belmont-sur-Rance, dans l'ancien diocèse de Vabres.

Après un siècle et demi de rayonnement, l'Abbaye sombre dans une longue période de décadence. Abandonnée à la Révolution, seule l'église et l'aile Est du cloître sont sauvegardées.

Classée Monument Historique en 1854, il faudra attendre 1975 et l'arrivée du père dominicain et compositeur André Gouzes pour voir l'Abbaye renaître.

Camarès chapelle st Pierre d'IssisElle est aujourd'hui le siège d'un centre international d'art sacré et un haut lieu de rencontres culturelles et spirituelles

Une église orthodoxe russe en bois est bâtie à 4500m de l'Abbaye. D'abord construite en Russie, dans la région de Kirov,  par des artisans et paysans locaux, elle est transportée par la SNCF jusqu'à la gare de Millau, puis remontée à l'identique en 1993 dans la forêt de Préssalles, près du Prieuré des Granges de Sylvanès.

L'Église Saint Michel

de style néo-gothique a été édifiée en 1869, sa statue de la Vierge date de 1946.

Le Temple protestant

a été construit par les protestants du lieu de 1822 à 1825, alors que la population de Camarès (1600 personnes) comprenait 600 protestants, désignés dans les archives paroissiales catholiques comme «les seuls riches de la commune».

En 1985, alors qu’il ne reste presque plus de familles protestantes à Camarès, le Temple est confié à la commune (une plaque, fixée au mur dans l’entrée, précise les conditions de ce transfert). Il sert actuellement de cinéma, sous le nom de «Temple»,

La chapelle de Saint-Pierre d’Issis ci-dessus à droite.

L'hôtel de ville date de 1896.

Camarès (Aveyron) le village (3)

FAYET

situé à 4km de l'Abbaye de Sylvanès, à 8km de Camarès et à 30km de Saint-Affrique, Fayet a 850 ans d'existence certaine: En 1153,  le nom apparaît pour la première fois, dans un registre de l'Abbaye de Sylvanès, mais on peut faire remonter plus loin ses origines car des vestiges romains ont été trouvés aux portes de la ville.

Fayet (Aveyron) l'égliseLa commune actuelle de Fayet occupe le territoire des anciennes paroisses de Fayet et de La Roque. Jusqu'à la Révolution, celles-ci faisaient partie intégrante de la communauté de Brusque.

Le château

Une chapelle marquait à l’origine le confluent de la Nuéjouls et du Dourdou. C'est durant la première moitié du XVIème siècle que Tristan II de Clermont-Lodève  fait construire le château de Fayet, conçu comme résidence d'agrément.

L’architecte italien, qui conçoit ce château à la Renaissance, organise, dès le départ, la voûte de feuillages afin d’être à l’abri des regards indiscrets.

Les seigneurs de ce château, les Castelnau-Bretenoux, ont laissé un puits majestueux, qui alimentait les besoins domestiques et dont la margelle, en forme de marmite, est couronnée par un fronton sculpté et armorié supporté par deux piliers. Il fut bâti en 1564 et orne orne la cour d'entrée. Il est classé Monument Historique depuis 1931.

Fayet-le-chateau-copie-1.jpgLe monogramme entrelacé et le blason écartelé de la famille, soutenu par deux griffons ailés, sont sculptés dans la pierre, ainsi que la date de construction du puits deux sentences y sont également gravées, du prophète Zaccharie, «Fontaine ouverte à la maison de David» et de l’évangile de Saint Matthieu, «Le ciel et la terre faudront mais mes paroles ne passeront».

Vingt-cinq ans plus tard, la fille de Guy de Castelnau, Jacquette de Clermont, épouse Jean V d’Arpajon, et sa dot sert à des travaux de restauration et d’embellissement, en particulier la balustrade de pierre, ornée de deux harpes (emblème armorial de cette puissante famille du Rouergue).

Henri de Navarre, futur Henri IV, séjourne au château de Fayet et a donc traversé l’enfilade de salons, à l’époque entièrement tapissées de tentures, dont certaines sont encadrées par des décors peints à l’aide des ocres extraits du Rougier de Camarès.

Puis, Louis d’Arpajon, fils de Jacquette et de Jean V d’Arpajon y réside. Sa fille, Catherine-Françoise, est légataire de ses biens en 1672, avec pour charge de relever le nom et les armes de cette puissante famille à la Fayet (Aveyron)naissance du premier enfant mâle. C'est François, fils de François de la Rochefoucault, comte de Roussy. Sa fille, Pauline-Françoise, épouse du duc et maréchal de Biron lui succède. Sous la Révolution, cette dernière, âgée et fort sourde, s’excuse de cette infirmité devant le tribunal révolutionnaire, qui la condamne à mort pour avoir «oeuvré sourdement contre la République» !  Avant d’être guillotinée, la duchesse de Biron vend le château à André Jean Simon de la Nougarède, titré baron de Brusque et Fayet par l’empereur Napoléon Ier et président de la cour impériale de la Seine. Le second baron de Fayet, sans descendance, vend le château à Messieurs Soulas et Roques. Ce dernier est originaire du village et sa récente fortune, amassée grâce au jeu, est engloutie par la déroute de la banque Oustric. Ils réalisèrent quelques travaux et laissèrent au château son authenticité dans l’aspect extérieur.

C'est Monseigneur Cabanel, curé de Notre-Dame des Tables à Montpellier qui, à l’aide d’un don anonyme d’un million, se porte acquéreur du château et de son domaine. Il y ouvre, dans les dépendances, un orphelinat dirigé par des religieux de la congrégation des Salésiens (Saint Jean de Bosco) qui deviennent légitimes propriétaires lors de son décès. Une colonie de vacances s'y installe.

Depuis 1999, la famille qui a repris ce château laissé à l’abandon, le fait  revivre et l'ouvre au public.

L'église Saint Laurent photo ci-contre.

LAROQUE

Ce hameau se nommait autrefois "La Roque-Papalhonac", il est situé dans un vallon à 450m d'altitude et est mentionné dès 1151 dans le cartulaire de Sylvanès.

Il fut rattaché en 1785 à la Commune de Fayet.

Laroque (Aveyron) l'égliseL'église ci-contre fut reconstruite et bénie en 1862.

Le château

Ce château repaire, qui peut être défini comme une maison seigneuriale fortifiée, est construit dans le vallon.

Le site, n'offrant la possibilité d'aucune défense naturelle particulière, justifie la présence de ce repaire, dont les constructions s'échelonnent du XIIème au XVIIème siècles.

L'origine de celui de la Roque semble remonter au XVème siècle, après la fin des hostilités de la Guerre de Cent Ans.

Le château est sous la domination de celui de Brusque et appartient au cours des XVème et XVIème siècles aux Clermont-Lodève puis aux Comeilhan, sorte de poste avancé du Castellas, défendant la vallée, alors que le Château de Fayet fut pour les seigneurs de Brusque un château de plaisance.

Le bâtiment d'origine semble réduit à une salle avec une tour et un escalier à vis, en saillie, formant un éperon, mais se terminant en forme carrée dans le haut. La canonnière porte la date de 1577,  l'ajout des éléments défensifs qui flanquent la façade Ouest comme la bretèche, l'élégante échauguette qui domine une douve entourant l'édifice sont probablement de la même époque. Le rôle de cette tour, symbole seigneurial, est essentiellement défensif, comme en témoignent les différentes archères, arquebusières, ou bouches à feu, et sert de poste de guet.

Plus tard, elle est ceinturée de créneaux qui seront arasés en 1950, comme la tour du levant.

La fin de la Renaissance a aussi orné la façade méridionale de linteaux à arc brisé, rappelant des mâchicoulis.

Les seuls travaux effectués du XVIIIème au XIXème siècles, ont eu pour but de transformer le corps de logis en un château. Un habile ordonnancement des pièces où l'on retrouve un souci évident de décoration et d'art de vivre:  peintures du XVIIème siècle avec figuration de blasons, plafonds à la française, cheminées monumentales à bossage ou de marbre surmontées de gypseries...

Pour l'anecdote, en 1797, l'abbé Jean-Baptiste Barthe, prévenu de l'arrivée imminente des gendarmes pour appliquer la loi contre les prêtres réfractaires, descend de l'autel, se dépouille de ses vêtements sacrés,  chausse ses sabots et se dirige en toute hâte vers le château où, au nez et à la barbe des gendarmes à cheval, il s'engouffre dans une cachette dissimulée par une grande quantité de foin. Monsieur Martin-Lacombe laisse pénétrer la force publique, et malgré des fouilles minutieuses, allant jusqu'à plonger dans la paille leurs épées, les gendarmes repartirent bredouilles... Cette cache, un passage permettant de relier les trois niveaux, existe toujours.

Laroque (Aveyron) église

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Rédigé par Roseline

Publié dans #Tourisme en France

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Commenter cet article
M
je parle de l'eglise
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M
la photo "ci contre" n'est pas celle de La Roque
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G
Je suis passé cet été dans ce pays .Vous donnez une belle image de cette région qui mérite assurément un détour et plus.
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R
<br /> <br /> Merci beaucoup pour ce gentil commentaire.<br /> <br /> <br /> <br />