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/http%3A%2F%2Fassets.over-blog.com%2Ft%2Ftwentyeleven%2Fimages%2Fpine-cone.jpg "Partager avec vous souvenirs et images de voyages de France et d'ailleurs mais aussi la généalogie, ma passion des vieilles pierres et de l'Histoire... sans oublier la danse à travers les spectacles de mon fils Axel.
J'en profite pour remercier ici tous les internautes à qui j'ai emprunté des photographies pour compléter les miennes.")
Ile Maurice
Publié le 22 Février 2011
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L'Ile Maurice
Autrefois "Ile de France", au Sud-Ouest de l'Océan Indien, située au cœur de l'archipel des Mascareignes, entre la Réunion à l'Ouest et l'île Rodrigues à l'Est. Sa capitale est Port-Louis.
Son relief est peu accidenté, le Piton de la Rivière noire, point le plus haut de l’île, culmine à 828m. Ses plaines côtières et un plateau central permettent la culture de la canne à sucre et du thé. De cette canne à sucre, les Hollandais fabriquaient du rhum, tradition qui est restée ancrée.
Bien qu'étant d'origine volcanique, l'île ne compte plus de volcan en activité. On y trouve cependant des cratères endormis dont le Trou aux Cerfs.
La formation de l'île est datée d’environ 100 000 à 700 000 ans. On peut encore observer les traces de la grande caldeira d’origine.
La barrière de corail qui entoure l'île permet de protéger les lagons et les plages bordées de cocotiers et de filaos.
La pluralité linguistique et culturelle est une de ses caractéristiques. Plusieurs langues y sont parlées : l'anglais, le français, le créole mauricien mais aussi le hindi, le bhojpuri, l'ourdou, le mandarin, le hakka (dialecte chinois),le tamoul et le telugu.
Un peu d’Histoire
XIVème siècle : des voyageurs arabes abordent l'île Maurice vers le début du siècle. Sulhiman donne le nom de Tirakka à l'archipel des Mascareignes.
1511 : découverte officielle de l'île par le portugais Domingo Fernandez qui l'appelle Ilha do Cirne .
1598 : des Hollandais débarquent à leur tour sur l'île, qu'ils baptisent Mauritius en l'honneur du prince Maurice de Nassau. Sa position géostratégique sur la route de l’Inde depuis l’Afrique du Sud et son climat favorable, sa faune et sa richesse en bois précieux sont très intéressants. Ils y installent les premières colonies.
En 1638, un gouverneur et une vingtaine de familles y vivent.
1710 : départ des Hollandais. L'île n'a guère prospéré. L’abattage systématique des arbres a quasiment épuisé les ressources en bois précieux, les cyclones récurrents ont détruits les plantations, les rats, les chèvres et les cochons qui ont été importés ont bouleversé l’équilibre naturel et engendré des ravages parmi les espèces autochtones.
1715 : les Français, depuis la Réunion (île Bourbon) voisine, prennent possession de Maurice, qu'ils rebaptisent Isle de France.
1721 : l’administration de Maurice est confiée à la Compagnie française des Indes orientales qui prend possession de l’île dans le but de la coloniser et y installe 15 colons et un prêtre. Puis d’autres colons et esclaves sont envoyés depuis la Réunion, la France et Madagascar.
1735 : la nomination de Bertrand-François Mahé de La Bourdonnais (ci-contre à gauche) au poste de gouverneur marque l'essor de l'île. Il crée la capitale Port-Louis, améliore les installations portuaires, fait construire le premier moulin à sucre, édifie un hôpital, et les routes font de notables progrès. C'est lui aussi qui réintroduit la canne à sucre, y acclimate le manioc, et lance l’industrie avec le sucre, le coton, et l’indigo.
1744 : Naufrage historique du navire Saint-Géran au large de l'île, où périt Mademoiselle Caillou de Précourt (qui inspire à Bernardin de Saint Pierre son récit "Paul et Virginie" paru en 1788).
1767 : Pierre Poivre de la Compagnie Royale (ci-contre à droite), ancien membre de la Compagnie des Indes, et ami de Mahé de la Bourdonnais, qui a séjourné dans l'Isle en 1746, y prend ses fonctions de Commissaire Ordonnateur et Intendant Général, jusqu'en 1773. Il introduit à Maurice l'imprimerie et y acclimate les épices, girofle, muscade, poivre, cannelle, quatre-épices, y introduits ou réintroduits de nombreux arbres fruitiers, arbre à pain, letchi, manguier, badamier, mangoustanier, cacaoyer, longanier. Il fait de sa résidence de Mont-Plaisir un luxuriant jardin, qui deviendra le Jardin de Pamplemousses (ci-contre).
1756/1763 : La Guerre de Sept Ans et la défaite française face à l’Empire britannique marque la fin de la prospérité pour l’Isle de France. La Compagnie des Indes est proche de la ruine, l’île repasse sous la dépendance directe du roi.
1789 : les colons se rallient à la Révolution, mais refusent en 1794 d'abolir l'esclavage sur l'Île.
1810 : en août a lieu l'unique victoire navale française des guerres napoléoniennes lors de la bataille de Grand Port. Néanmoins, les Britanniques prennent Maurice à la France le 3 décembre. Le traité de Paris (30 mai 1814) leur en concède officiellement la possession. Ils rebaptisent l'île Mauritius mais laissent aux Franco-Mauriciens leur langue, leur religion, leur système juridique et leurs plantations. Les Britanniques privilégient la culture de la canne à sucre et laissent de côté le coton, l’indigo, le café, et les épices.
1833 : Abolition de l’esclavage. Pour compenser le départ de bon nombre de leurs anciens esclaves, les planteurs font venir d’Inde des Coolies qui travaillent dans des conditions proches de celles des esclaves noirs, un nombre considérable de Coolies meurt au cours du trajet et de nouvelles maladies sont importées sur l’île.
1867 : une épidémie de malaria tue la moitié de la population de Port-Louis.
1958 : instauration du suffrage universel.
12 mars 1968 : l'île Maurice devient indépendante dans le cadre du Commonwealth. Sir Seewoosagur Ramgoolam est élu Premier ministre. 
Le dodo
L'île Maurice a autrefois abrité un animal aujourd'hui disparu : le dodo ou dronte (Raphus cucullatus). Le dodo était un oiseau coureur de la famille des raphidés, apparenté aux pigeons, qui n'a pu vivre qu'à l'île Maurice. Il a été découvert en 1598 par les marins hollandais à la recherche d'épices. Marchant mal et incapable de voler, ce gros oiseau fut un gibier facile à chasser et fut vite anéanti. L'introduction sur l'île de rats, arrivés sur les bateaux hollandais, qui mangèrent les œufs des dodos, fut aussi une des raisons de l’extermination. La fréquence de ponte de l'oiseau étant faible (un seul œuf par an), l’espèce ne résista pas.
Le dodo a inspiré Lewis Carroll pour les aventures d'Alice au pays des merveilles
Vacances mai 1985 avec Philippe, Jean-Claude et Corinne.
Nous sommes descendus au "Casuarina Hôtel" à Trou aux Biches, au Nord-Ouest de l'île, en dessous de Pointe aux canonniers.
TROU AUX BICHES
Située entre Mont Choisy et Pointe-aux-Piments, à 5 kms de Grand Baie et 18 kms de Port Louis, c’était un ancien village de pêcheurs et une station balnéaire de la bourgeoisie métisse.
Sa plage poudreuse de sable fin et blanc, la plus belle de l'île, s'étire sur 2,5 kms et donne sur un grand lagon d'eau turquoise. A 50m du bord, on trouve des bancs de corail magnifique et une multitude de poissons exotiques.
L’hôtel est niché dans un luxuriant jardin tropical, paradisiaque. L’air embaume...
PORT LOUIS
Capitale de l’Ile Maurice, la ville doit son nom et son développement aux Français, spécialement au gouverneur Bertrand-François Mahé de la Bourdonnais, dont la statue orne le Caudan Waterfront, avec les statues de la reine Victoria et de Sir Seewoosagur Ramgoolam.
Tout en étant une ville qui a été pendant plus d'un siècle et demi contrôlée par l'Empire Britannique, Port-Louis porte indéniablement l'empreinte de la France, à qui l'on doit de nombreux projets d'envergure dans la ville. Pour commencer, ses ruelles pavés sont des vestiges du règne français, et font la fierté des Mauriciens. Le port et le Jardin de la Compagnie sont aussi le fruit de l'apport français au pays. Pour une ville de dimension relativement faible, Port Louis regorge d'autres lieux historiques tels ses bâtiments coloniaux : le Musée National de L'histoire, la Maison du Gouvernement et le Théâtre de Port Louis. Les cathédrales, les temples, les pagodes et les mosquées reflètent la diversité culturelle de l'île.
La Citadelle de Port-Louis ou Fort Adelaïde, fortification construite entre 1834 et 1840 sur une colline par les anglais.
Le Champ de Mars, fondé en 1812, est le plus vieux champ de courses de l'Océan Indien et le deuxième dans l'hémisphère Sud. Les courses de chevaux, qui se tiennent durant le week-end, sont alors au centre de toutes préoccupations.
L’Aapravasi Ghat se situe précisément sur la route de Trou Fanfaron. Ce site fut le lieu de débarquement des travailleurs indiens engagés dans l’île de novembre 1834 à 1910, il est classé au patrimoine mondial par l’UNESCO le 12 juillet 2006 (ci-contre à gauche).
Les seuls vestiges restants du site sont la porte d’entrée, l’hôpital, une étable pouvant abriter deux chevaux, les cuisines, les salles communes, les toilettes et le lieu où les immigrants se lavaient, le quartier des sirdars.
Le Caudan Waterfront de construction récente est la marina de Port-Louis.
Le jardin de PAMPLEMOUSSES
Ce magnifique jardin botanique situé près de Port-Louis, a connu maintes dénominations tels que “Jardin de Mon Plaisir”, “Jardin des Plantes” ou encore “Jardin Botanique Royal”. Il a finalement été rebaptisé en 1988 “Jardin Botanique Sir Seewoosagur Ramgoolam”, en hommage au père de l’indépendance et Premier Ministre mauricien. Cette appellation reste très peu usitée, voire même ignorée des visiteurs. Le nom de “Jardin de Pamplemousses” du nom du village qui le jouxte, est le plus fréquemment employé.
Après avoir passé un éléphantesque baobab, croisé des lataniers encombrés de lianes, des philodendrons, de gigantesques palmiers royaux, traversé la rivière Citron qu’enjambe le pont des soupirs, nous rêvons dans le petit jardin où se côtoient des arbres originaires d’Inde et de Chine : le cannelier, le teck, le badamier.
Un peu plus loin, un bosquet de bambous jaunes, les palmiers Talipot aux gigantesques feuilles pouvant atteindre 3 mètres qui ne fleurissent qu’une fois avant de mourir, le centenaire et gigantesque figuier sacré, la statue de Bernardin de Saint Pierre, et la tombe fictive de Paul et Virginie.
Sur la Colonne Liénard, obélisque en marbre blanc, sont gravés les noms de ceux qui ont contribué à la prospérité de l’île et au développement la flore et la faune et une citation de Bernardin de St-Pierre “Le don d’une plante utile me paraît plus précieux que la découverte d’une mine d’or, et un monument plus durable qu’une pyramide”.
On s’arrête devant le bassin aux lotus, fleur blanche ou jaune pâle, vénérée par les Hindous puis devant le bassin aux nénuphars avec ses fleurs blanches, bleues ou roses. Certains de ces nénuphars peuvent atteindre 1 à 2 mètres de diamètre. On dit qu’ils peuvent supporter le poids d’un petit enfant. En face du bassin, le buste de Pierre Poivre semble veiller sur le jardin...
Promenades...
En mer
Nous avons voulu nous essayer à la pèche au gros ... Dommage le skipper de la Marijo avait oublié de nous dire que ce n'était pas la saison ! Départ au petit jour, malades une partie de la matinée jusqu'à l'absorption de bananes... et rien dans nos filets... La journée fut malgré tout très agréable et même si notre pèche a été infructueuse, nous avons rencontré de mignons petits poissons !
En vélo
A travers les champs de cannes à sucre, nous voilà sur les routes tous les cinq, sous une chaleur et un soleil terrible qui me vaudra un début d’insolation, de Trou aux Biches à l’Ile aux cerfs, dont nous ferons le tour à pied.
L’ILE AUX CERFS
C'es
t un îlot magnifique à l'intérieur du lagon de Trou d'Eau Douce, le lagon le plus grand de Maurice.
Il appartenait autrefois à l’établissement sucrier de Beau Rivage, et les ruines qui y subsistent sont celles d’étables bâties à l’époque pour l’élevage bovin.
L’île, baigne dans des eaux claires turquoises, et est recouverte d’une dense végétation avec de grands palmiers qui lui donnent un air de jardin d’Eden. En 1985, date de notre voyage, c’est encore un endroit désert et sauvage, un unique petit bateau à fond de verre dessert l’île plusieurs fois par jour.
Depuis, la modernisation du secteur a fait passer l’île aux Cerfs à une vitesse supérieure : sports nautiques, restaurants de plage, équipe permanente affectée à l’île… tous les ingrédients pour transformer le lieu en un site touristique très prisé.
Mais impossible de quitter l’île Maurice sans parler des mauriciens, ce serait leur faire injure. Leur sourire, leur gentillesse nous ont charmé. L'intérêt porté aux autres cultures est manifeste. Le français est leur langue de prédilection, et ils le parlent avec passion et délectation. Ils sont très amicaux et serviables.
S'il vous arrive de crever une roue sur la route, quatre à cinq personnes viendront immédiatement vous aider.
Si vous n'achetez rien au petit commerçant de la plage, cela ne l'empêchera pas d'engager la conversation avec vous, sur sa vie, son pays ... certains pourront même aller jusqu'à vous inviter à venir boire un verre chez eux.
Si le marchandage est de mise, il est pratiqué sans aucune agressivité rien que pour le plaisir de la discussion, et il fait le charme du commerce local.
Il y a encore dans ce pays une grande générosité et une hospitalité certaine envers les étrangers.
Merveilleux pays, si accueillant, où il n'y avait pas encore de voleurs, où les portes des maisons n'avaient pas de serrures et où l'on pouvait laisser les voitures ouvertes... C'était en 1985 !
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