Tunisie

Publié le 26 Mai 2011

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La Tunisie est un pays d’Afrique du Nord appartenant au Maghreb bordée au Nord et à l’Est par la mer Méditerranée, à l’Ouest par l’Algérie, avec 965 kilomètres de frontière commune, et au Sud-Est par la Libye avec 459 kilomètres de frontière.

Sa capitale Tunis est située dans le nord-est du pays, au fond du golfe de Tunis. Plus de 30 % de la superficie du territoire est occupée par le désert du Sahara, le reste étant constitué de régions montagneuses et de plaines fertiles, berceau de la civilisation carthaginoise qui atteignit son apogée au IIIème siècle av. J.-C., avant de devenir le « grenier à blé » de l’Empire romain.

 Longtemps appelée Régence de Tunis, notamment sous la domination ottomane, la Tunisie passe sous protectorat français le 12 mai 1881 avec la signature du traité du Bardo.

Avec l’avènement de l’indépendance, le 20 mars 1956, le pays s’achemine, au début, vers le statut d’une monarchie constitutionnelle ayant pour souverain Lamine Bey, dix-neuvième et dernier représentant de la dynastie des Husseinites. Avec la proclamation de la République, le 25 juillet 1957, c’est le leader nationaliste Habib Bourguiba qui devient le premier Président de la République tunisienne et modernise le pays.

En 1987, il est déposé par le Premier Ministre, Zine el-Abidine Ben Ali.

Celui-ci, après vingt-trois ans d’une présidence souvent jugée autoritaire et policière, caractérisée par l’importance de la corruption, cède à la pression de la rue le 14 janvier 2011, fuyant le pays et trouvant refuge en Arabie saoudite. Avec son épouse, il fait l’objet d’un mandat d'arrêt international.

Intégrée aux principales instances de la communauté internationale, la Tunisie fait également partie de la Ligue arabe, de l’Union africaine et de la Communauté des États sahélo-sahariens.

Notre premier voyage dans ce pays aura lieu en 1983, nous sommes à Hammamet à l'Hôtel "Aladin" tous les deux avec Karine...

HAMMAMET    

située sur la côte sud-est du cap Bon, à une soixantaine de kilomètres au sud de Tunis.

Rattachée au gouvernorat de Nabeul, elle  s'étend sur une superficie de 3 600 hectares.

Elle est souvent présentée comme une station balnéaire, l'une des principales du pays, réputée depuis la deuxième moitié du XXème siècle.

Le relief local comprend deux petites plaines côtières d'une faible altitude : une large plaine à l'Ouest et une plus étroite à l'Est. Ces deux plaines se terminent sur la mer par des plages sablonneuses longeant le littoral sur une vingtaine de kilomètres. Au Nord-Ouest, dans l'arrière-pays, se dressent une série de collines dominant la ville et dont le point culminant ne dépasse guère 250 mètres.

Le noyau d'Hammamet est constitué par sa médina mesurant environ 200 mètres sur 200 mètres. À l'Ouest se trouve la kasbah et, au Nord, la place des Martyrs où se trouve un monument ressemblant à la tour Eiffel et qui rappelle les martyrs de la guerre d'indépendance. Hammamet plage

Un peu d'Histoire

À l'époque punique, la région est l'une des parties les plus fertiles du domaine agricole carthaginois.

Avec la domination romaine apparaît une agglomération urbaine, Pupput, qui connaît un développement remarquable et accède au rang de colonie honoraire (Colonia Aurelia Commoda) sous le règne de l'empereur Commode entre 185 et 192. Parmi les vestiges découverts et sauvegardés figurent des adductions d'eau, des réservoirs, des demeures et autres édifices pavés en général de mosaïques mais surtout des thermes romains qui justifient le nom actuel de la ville.

Hammamet

En 678, avec la conquête arabe du cap Bon, la cité désaffectée tombe en ruine. Les Arabes lui préfèrent le site de l'actuelle médina qui se trouve sur un petit cap au nord de Pupput.

  Le nom arabe d'Hammamet est mentionné pour la première fois dans un ouvrage composé vers 1154 sur ordre du roi normand Roger II de Sicile. La cité est présentée comme un fort ou château : «Au cap d'El Hammamat se trouve un château édifié sur un promontoire qui s'avance dans la mer à environ un mille». Ce fort, dont la construction remonterait aux années 893-914, a pour rôle de défendre le littoral des razzias. Il est probable qu'Hammamet aurait servi d'avant-poste littoral jusqu'en 1186-1187, date à laquelle la ville est détruite impitoyablement par les banu Ghaniya venus des îles Baléares.

Le  XIIème siècle est marqué par l'invasion normande ajoutée à l'invasion hilalienne et à l'effondrement de l'état ziride. Une agglomération urbaine se développe autour du fort et une partie de la mosquée est fondée.

Hammamet-la-medina.JPGAu XIIIème siècle, sous les Hafsides, on renforce l'armature défensive du littoral en construisant des remparts à cette ville puis la construction de la Grande mosquée d'Hammamet est achevée. Les deux monuments sont construits en matériaux prélevés sur les sites antiques voisins. La ville prend alors une certaine importance,devient le lieu de résidence du qadi et connait une relative prospérité économique qui explique en partie les incursions et les assauts acharnés dont elle fait l'objet tout au long du XIVème siècle de la part des pirates pisans et catalans.

Aux XIVème et XVème siècles, les  fortifications sont restaurées, les remparts consolidés et la kasbah est édifiée sur l'emplacement du fort du XIIème siècle.

Au XVIème siècle, son déclin s'accentue. Elle est habitée, selon Léon l'Africain, par de très pauvres gens : pêcheurs, bateliers, charbonniers et blanchisseurs de toiles et  souffre des rivalités de deux nouveaux maîtres de la Méditerranée, les Ottomans et les Espagnols. Ces derniers finissent par s'imposer : la ville est conquise et la population subit des atrocités en raison de sa neutralité dans la rivalité hispano-turque.

En 1574, la ville est conquise par les Ottomans. Mais les Ottomans subissent profondément l'influence de la population autochtone et sont vite assimilés : apparition des Kouloughlis, issus d'unions entre Ottomans et de femmes du pays. Hammamet souffre également de la concurrence entre les États chrétiens et les régences barbaresques.

Tunisie 1983-03Au cours des XVIIème et XVIIIème siècles, l'agriculture maraîchère et l'arboriculture connaissent une relance remarquable, grâce à l'afflux de réfugiés andalous chassés d'Espagne au début du XVIIème siècle.

En 1727, Hussein 1er Bey, fondateur de la dynastie husseinite, ordonne la construction d'une nouvelle mosquée et la restauration de la Grande mosquée et des remparts de la médina.

Sous Hammouda Pacha, l'artisanat textile connaît un essor remarquable. Mais le XIXe siècle est une période de difficultés au cours de laquelle la population devient de plus en plus victime de la ponction fiscale des beys et de la pression européenne.

En 1881, la ville est conquise par la Compagnie franche de Tunisie placée sous les ordres du commandant Désiré Bordier qui est conquis à son tour par la magie des lieux et y fixe sa résidence et sa dernière demeure.

Désormais, la ville subit le choc de la modernité : la médina se marginalise progressivement au profit d'un nouveau noyau urbain extra muros.

De nombreux écrivains-voyageurs décrivent et chantent la beauté d'Hammamet, contribuant ainsi à la renommée de la ville. Hammamet devient une station de villégiature hivernale fort prisée, déjà assez fréquentée au début du XXème siècle, qui attire des célébrités tels que : Jean Cocteau, Wallis Simpson, le duc de Windsor, Winston Churchill, les généraux Von Arnim et Montgomery, Eisenhower, le roi George VI, Bettino Craxi, Sophia Loren, Adamo ou Frédéric Mitterrand plus récemment. Hammamet devient ainsi une véritable ville cosmopolite.

Aujourd’hui, Hammamet est la station balnéaire la plus réputée de Tunisie et l’une des meilleures de la Méditerranée.

Ci-après, sur les toits d'Hammamet avec Karine :

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  SIDI BOU SAID

Ses maisons combinent l'architecture arabe et andalouse et sont d'une blancheur éclatante, des  portes bleues, sont dispersées au hasard des ruelles tortueuses.

Sidi Bou Saïd 02Haut-lieu touristique aux couleurs de la mer Méditerranée, classé depuis 1915, le site est surnommé le « petit paradis blanc et bleu ».

 Dar El Annabi, maison construite au XVIIIème siècle, a été la demeure du mufti El Annabi est surnommée le «palais des milles et nuits» une cinquantaine de chambres la composait. Elle a été transformée en musée qui présente des objets de style arabo-musulman dont une robe de mariée qui pèse 22 kilos.

Patrie de la musique, le village accueille le Centre des musiques arabes et méditerranéennes dans le palais de Rodolphe d'Erlanger, Baron franco-britannique à l'origine de la protection de la ville, il ca ontribué grandement à la notoriété du site en valorisant l'architecture tunisienne traditionnelle. Bénéficiant d'une décoration intérieure raffinée et d'un jardin luxuriant, ce palais est ouvert au public.

 Sidi Bou Saïd est également réputé pour ses cafés dont les terrasses sont des lieux de détente très prisés des Tunisois.

Nous n'avons fait que très peu de photo de ce premier voyage en Tunisie, nous nous sommes rattrapés lors des suivants en 1999 et 2000...

En avril 1999, nous sommes en vacances sur l'île de Djerba, à 30 minutes de Houmt Souk et de l'aéroport et à 5 kms de Midoun, à l'Hôtel-Club 3000 "Les Alizés", avec deux couples d'amis, Murielle/Jean et Fabienne/Stéphane, et les enfants Axel, Nicolas, Alexis et Marine...

L'Ile de DJERBA, la douce 

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Ile de 514 km2, située dans le golfe de Gabès, au Sud-Est de la Tunisie. C’est la plus grande île des côtes d’Afrique du Nord. Sa principale ville est Houmt Souk.

L’île est reliée au continent, au Sud-Ouest par un bac qui conduit d’Ajim à Jorf et au Sud-Est par une voie de sept kilomètres, dont la première construction remonterait à la fin du III7ME siècle av. J.-C., entre la localité d’El Kantara et la péninsule de Zarzis.

Djerba demeure marquée à la fois par la persistance de l’un des derniers parlers berbères tunisiens, l’adhésion à l’ibadisme d’une partie de sa population musulmane et la présence d’une communauté juive dont la tradition fait remonter la venue à la destruction du Temple de Salomon.

L’île est située à environ 500 kilomètres de Tunis et à plus de 100 kilomètres de Gabès.

Un peu d'Histoire

Djerba est connue depuis l’Antiquité par la tradition qui fait d’elle l’île des Lotophages décrite dans l’Odyssée d’Homère, ce qui lui vaut d’être souvent appelée Lotophagitis. Selon l’historien et géographe Salah-Eddine Tlatli, jusqu’au IIIème siècle, l’île a eu plusieurs noms : Brachion ou «Île des hauts-fonds», Hérodote Phlâ, Polybe, Théophraste et Meninx.

C’est vers la fin de la période romaine qu’on rencontre pour la première fois le nom de Gerba ou Girba, donné à une ville située sur l’emplacement actuel de Houmt Souk. C’est Aurelius Victor qui nous apprend que cette ville a eu l’honneur de donner le jour à deux empereurs romains, Trebonien Galle et Volusien.

Nous sommes donc dans un agréable village de vacances près de Midoun, la plage se sable fin et doré est à 300m. Le temps est idéal : ni trop chaud, ni trop froid en ce mois d'avril ! Le club-enfants accueille nos quatre petits qui se régalent, pendant nos excursions...

Le club ...

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Promenades à dos de chameaux ...

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ou en calèches...

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  GABES

Nous partons vers Médénine par le bac.

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Puis direction 75 kms plus loin, dans la région des oasis maritimes qui s'étendent sur 6 kms de long et 2 kms de large, avec 300 000 palmiers. Visite de l'oasis de Chenini et promenade en calèches.

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Tunisie 1999-24Tunisie 1999-25Cette vaste oasis est l'emplacement d'une agriculture intensive de palmiers-dattiers, d'arbres fruitiers (citronniers et grenadiers) et de cultures maraîchères et fourragères.

C’est l’unique oasis maritime du Maghreb.

Gabès est la ville de la vannerie.

La grande mosquée

a été construite en 1952, autour d'elle quelques rues commerçantes et les souks.

La mosquée de Sidi Boulbaba

La Mosquée de Sidi Boulbaba est le monument le plus ancien et le plus vénérable de la ville. Sidi Boulbaba, barbier du Prophète, vint finir ses jours à Gabès. La mosquée vaut par sa cour aux belles arcades.

La place du marché de Jara (vannerie, épices, henné, bijoux...) est entourée d'arcades dont les colonnes sont des réemplois de colonnes antiques.

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Nous repartons par une route aride et des paysages désertiques, direction 40 kms plus loin ...

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MATMATA

nous y déjeunons et poursuivons notre visite à dos de chameaux...

au Sud-Est du Chott el-Jérid, dans les contreforts du Djebel Dahar, les monts de Matmata dominent la vaste plaine de la Djeffara et constituent une cuesta (515 mètres) dégagée dans les roches calcaires et les marnes du Crétacé supérieur et moyen par divers oueds.

  Tunisie 1999-51Le village accroché à flanc de montagne, à 600 mètres d'altitude, compte environ 1 800 habitants. Il est renommé pour ses remarquables habitations troglodytiques qui en font l'un des hauts lieux du tourisme tunisien.

Matmata est le nom d'une tribu berbère, elle-même descendante des Temzit . Originaire du Maroc, elle fonde, près d'une source thermale, la ville de Hamma Matmata (actuelle El Hamma) mais est contrainte de la fuir au cours des invasions des Hilaliens et fonde l'actuelle Matmata dans les montagnes avoisinantes qui portent le même nom.

Au cours des bombardements alliés de la ville de Gabès alors en main des nazis, plusieurs familles gabésiennes fuient leur ville pour se réfugier dans les maisons troglodytiques de Matmata.

Tunisie 1999-50Juste après l'indépendance proclamée en 1956, le gouvernement tente de déloger les populations montagnardes vers de nouvelles villes installées sur le plateau de l'Aradh  mais la majorité de la population préfére garder son logis à proximité de leurs jardins perchés dans les montagnes.

Les habitations troglodytiques

Ce sont des habitations creusées dans les flancs de la montagne autour d'un vaste puits habituellement circulaire. Autour de ce puits constituant la cour de l'habitation sont creusées longitudinalement et en étages les pièces qui serviront pour l'étage inférieur de chambres, de cuisine , de bergerie pour les chèvres et d'étables, l'étage supérieur étant réservé pour le stockage des céréales, dattes, olives et figues séchées.

Depuis le niveau naturel du sol extérieur, on descend généralement dans la cour directement au moyen d'un étroit escalier aménagé à flanc de paroi ou éventuellement d'une échelle appuyée contre cette dernière. On peut aussi pénétrer Tunisie 1999-37dans la cour par un couloir souterrain horizontal qui s'amorce un peu en aval dans le flanc de la montagne (car la majorité de ces maisons sont aménagées sur des terrains pentus). Certaines maisons sont assez élaborées avec une succession de cours intérieures auxquelles on accède par des couloirs souterrains partant des logis ou de la cour principale.

Dans cette région soumise à de très fortes canicules, plusieurs mois par an, cet aménagement particulier de l'habitat permet de faire pénétrer la lumière dans les pièces souterraines tout en y maintenant de la fraîcheur au plus chaud de l'été.

Ce type de construction existait déjà il y a 3000 ans : les Phéniciens, qui débarquèrent vers 1200 av. J.-C. l'adoptèrent et les Romains reprirent à leur tour cette conception pour construire des appartements d'été dans leurs villes. Il existe en France un type d'habitat troglodytique fort similaire dans la région de Doué-la-Fontaine.

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Activités sportives pour les trois hommes, les femmes préférent visiter le pays, nous partons à la découverte de ...

HOUMT SOUK

Tunisie 1999-56Capitale de Djerba, c'est une ville coquette et vivante avec ses souks et ces petites places reliées entre elles par des arcades et son marché central construit au cours des années 1960. Un style simple et authentiqueavec une architecture qui  la différencie de celle du reste de l'île.

Le concept du houch ouvrant sur une cour intérieure est généralement respecté pour les habitations et les fondouks mais une nouvelle architecture pour les habitations (sans cour intérieure) commence à être adoptée vers les années 1950. Il en est de même pour les coupoles et les demi-voûtes dont l'usage, autrefois systématique, cède de plus en plus la place aux plafonds plats. Les couleurs dominantes restent en revanche le blanc vif pour la maçonnerie et le bleu ciel pour les portes et fenêtres.

Tunisie 1999-57Le souk Errbaâ est de beaucoup le plus ancien, il comporte deux rues couvertes perpendiculaires où chaque corps d'artisans (cordonniers, couturiers, fabricants de chéchias, etc.) avait autrefoisson propre emplacement. De nos jours, il est avant tout un ensemble d'échoppes offrant surtout des produits d'artisanat. Juste à côté se trouve le souk des orfèvres.

Plusieurs anciens fondouks (ou caravansérail), construits pour la plupart entre le XVIème et le XIXème siècles étaient déjà cités par Léon l'Africain (1488/1548). Ils suivent souvent le même schéma architectural : une cour intérieure généralement carrée et une succession de magasins au rez-de-chaussée avec une porte à puissante serrure, parfois éclairés d'une lucarne au-dessus, où les commerçants entreposent leurs biens. La cour abritait les bêtes de somme, les charrettes et leurs équipements. Au premier étage, où conduit un unique escalier, une galerie supportée par des colonnes et des arcs donne accès aux portes des multiples chambres ou de lieux d'entreposage.

Le hammam Sidi Brahim, dit aussi El Barouni, est un bain turc remontant au XVIIème siècle, rénové à plusieurs reprises, il continue d'être utilisé.

Tunisie 1999-60Les anciennes boulangeries et surtout les ateliers de tissage (dont l'architecture est particulière à Djerba) avec leurs demi-voûtes et leur fronton triangulaire de style grec], de même que les anciens puits (avec leurs grandes ailes) qui servaient pour l'irrigation des champs d'orge, de sorgho et de lentilles ont également une architecture typique.

Les Mosquées

 Houmt Souk est aussi connue pour ses multiples mosquées aux styles variés dont l'architecture est caractérisée par l'austérité et une «grande puissance de l'édifice» : plusieurs d'entre elles ont été construites dans un style particulier à l'île et trois mosquées sont classées monuments historiques.

L'une des plus connues est la mosquée Barrazim dite Jemaâ El Ghorba Tunisie 1999-59(littéralement mosquée des Étrangers) qui remonte au XVème siècle et fut une médersa. Située dans le centre commerçant, rattachée au rite malékite, elle possède un grand minaret carré formé de deux tours et orné d'inscriptions coraniques ainsi que plusieurs coupoles.

Quant à la mosquée Ghazi Mustapha, remontant au XVIème siècle, elle est située au milieu du Borj El Kebir et a été construite par Ghazi Mustapha Bey, caïd installé par Dragut lors de la bataille de Djerba. Elle possédait un haut minaret rond aujourd'hui disparu qui dominait la mer.

La mosquée des Turcs ou Jemaâ Ettrouk est une autre mosquée caractéristique, passée du rite hanéfite au rite malékite. Fondée au XVIème siècle sur les ordres du caïd Ghazi Mustapha Bey, elle est caractérisée par son minaret typique de style ottoman unique dans son genre sur toute l'île.

On trouve Jemaâ Echeikh, mosquée aux multiples coupoles remontant au XIVème siècle, son fondateur est un Tunisie 1999-62membre de la famille Smoumni qui domina Djerba de 1289 à 1560 et a été restaurée en 1619, 1979 et 1991.

La mosquée Sidi Brahim El Jemni ou Gemni, fut fondée comme médersa en 1674, sur les ordres du bey de Tunis, pour permettre au cheïkh malékite Brahim El Gemni de diffuser son savoir à travers un enseignement surtout théologique. ZElle est agrandie en 1714 par Hussein 1er Bey. Elle comprend à l'origine des logements pour les étudiants, une bibliothèque et un hammam. Elle est coiffée d'un toit à voûtes multiples et d'une coupole aux tuiles vertes qui s'appuie sur des colonnes en marbre et des chapitaux corinthiens provenant de l'antique Meninx. Une zaouïa abrite la tombe du saint.

 Par ailleurs, trois autres mosquées sont dédiées à trois savants orthodoxes, propagateurs du rite malékite à Djerba : Sidi Zitouni ou Zeitouni (siège du musée d'arts et de traditions populaires), Sidi H'loulou et Sidi Bouakkazine. Cette dernière, située à proximité de la bibliothèque publique, est couronnée d'une coupole de tuiles vertes remontant au XVIIème siècle et abrite le tombeau du saint ainsi qu'un puits symbolisant l'une des rares zaouïas féminines de Houmt Souk appelée Lella Gmira (autrefois visitée par les femmes ayant des problèmes de fertilité).

La Coupole des combattants ou des martyrs, située à proximité de Sidi H'loulou et de Jemaâ Ettrouk, est une petite construction carrée, basse, entourée de fer forgé et surmontée d'une coupole. Elle abrite trois tombes que les habitants de Houmt Souk honoraient en commémoration des milliers de Djerbiens morts pour défendre leur île.

Légendes :

- Sidi Zitouni (mentionné plus haut) serait habitée par des jinns qui ne se manifesteraient que le soir ; c'est pourquoi les Djerbiens ont l'habitude de quitter cette mosquée au coucher du soleil. Les femmes de ces jinns seraient d'une beauté exceptionnelle et les Djerbiens qui avaient le courage de passer la nuit dans la mosquée était autorisé à épouser l'une de leurs femmes ; ces unions seraient à l'origine de la beauté des djerbiennes.

- Une autre légende est racontée autour de Jemaâ El Guellal : un potier du XIIIème siècle avait chargé des poteries, que sa famille avait mis des mois à fabriquer, sur une charrette pour les vendre. En cours de route, la charrette se renverse et il tombe avec ses poteries, qui se dispersent sur des dizaines de mètres. Il décide néanmoins de recenser ce qui peut être sauvé et, à son grand étonnement, toutes ses poteries sont intactes. Il livre alors son chargement et ramène l'argent à sa famille. Voyant une intervention divine dans son aventure, le potier décide d'édifier une mosquée sur le lieu de l'accident.

Le Borj El Kebir est un monument historique avec une muraille d'environ dix mètres de hauteur et de 1,20 à 1,50 mètre d'épaisseur construit sur le front de mer, sur les ruines de la cité de Girba. Il était à l'origine entouré d'un fossé avec un pont-levis qui servit d'entrée jusqu'au XIXème siècle. Sa construction aurait été ordonnée vers 1392 et réalisée en 1432. Il est aussi appelé Borj El Tunisie-1999-Borj-el-kebir.jpgGhazi Mustapha, du nom du caïd installé à Djerba en 1559 par Dragut. Ce caïd agrandit et consolida le fort entre 1560 et 1567. En 1605, les autorités tunisoises s'emparent du fort qui passe par la suite entre les mains des Djerbiens. Il constitue alors la base de défense de l'île jusqu'au XIXème siècle, lorsque l'armée française l'occupe en 1881. Évacué par cette armée en 1903 et déclaré monument historique en 1904, il a été récemment restauré et transformé en musée. À l'intérieur, des fouilles effectuées en 1975, ont permis de découvrir le fort primitif.

Une vue panoramique du haut des remparts permet de voir le port et un obélisque de neuf mètres de haut situé à l'Ouest qui rappelle l'emplacement du Borj-er-Rous, la Tour des crânes, construite avec les ossements des adversaires de Dragut à la suite de sa victoire lors de la bataille de Djerba. La tour avait la forme d'une pyramide  elle disparaît en 1848, sur l'ordre du bey de Tunis et les ossements sont inhumés au cimetière chrétien de Houmt Souk. Pendant le protectorat français, un obélisque est édifié sur l'emplacement de la tour.

Il existait à proximité une deuxième tour des crânes, beaucoup plus petite que la première, construite en 1785 par le cheïkh de l'île, Ibn Moussa Jelloud, après un défi lancé à une horde de pasteurs nomades voisins qui avaient attaqué Djerba ; cette tour, qui fut élevée pour donner une leçon à ces agresseurs, avait l'aspect d'une bouteille et s'est affaissée au début du XIXème siècle.

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Nous visiterons également ...

MIDOUN

Deuxième ville la plus importante de Djerba après Houmt Souk. Elle constitue la « capitale touristique » de Djerba car elle se situe à proximité de la zone hôtelière de l'île qui s'étire sur vingt kilomètres le long du littoral Nord-Est.

Un moulin à huile, vieux de trois siècles, surmonté d'un beau dôme en pierre vaut le détour.

A Midoun, existe une communaute noire, la plus importante de l'ile, dont les membres seraient les descendants d'africains arrivés du Soudan et du Niger. Ils  se sont spécialisés dans la musique traditionnelle folklorique .

La place centrale accueille un marché pittoresque tous les vendredis et nous nous régalons de couleurs et d'odeurs....

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Un 3ème voyage, nous amènera en Tunisie, une seconde fois avec nos ami(es) Murielle/Jean, Fabienne/Stéphane et nos quatre enfants. Nous sommes au mois d'avril 2000, au Village-Club 3000 "Les Lilas"  et pour nous 17 ans après et pour la seconde fois à...

HAMMAMET (suite)

... que nous redécouvrons avec plaisir, et cette fois nous prenons le temps de faire des photo... Voilà notre hôtel :

Tunisie 2000-Les Lilas 01     Tunisie 2000-Les Lilas 03   Tunisie 2000-Les Lilas 04

Tunisie 2000-Hammamet 05La kasba et la mer

L'enceinte actuelle remonte aux travaux entrepris par les alghlabides au IXème siècle et par les Zinides au XIème siècle mais fut profondément remaniée en 1236 et surtout en 1436. Les parties hautes de l'ouvrage  ainsi que le bastion octogonal Sud-Est dateraient des  réfections entreprises par les Turcs. Tunisie 2000-Hammamet 06L'excellente conservation du monument s'explique par l'attachement de la population locale qui entretenait lui-même l'enceinte.

Le monument présente des courtines de 2m d'épaisseur entièrement construites en moellons liés au mortier de chaux.

Les courtines Sud et Ouest, pourtant exposées aux attaques maritimes, ne sont défendues que par une tour carré et un bastion octogonal tandis que celle de l'Est est flanquée en son milieu de quatre tours carrés. Les bâtisseurs de l'enceinte médiévale avaient volontairement choisi de protéger le côté terrestre des menaces des razzias des bédouins.

Le monument est percé de trois portes que l'on fermait le soir et le vendredi, jour de la prière. Leurs vantaux étaient bardés de lames de fer et des janissaires les gardaient.

Du haut des remparts, une vue magnifique sur la Méditerranée s'offre à nous.

Balayée par la brise, quelque soit la direction des vents, Hammamet ne connaît pas la canicule, même en plein été.

Ville du jasmin, des orangers et des bougainvilliers, elle est aussi connu pour ses plages de sable fin.

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La médina

date des alentours de 1500, judicieusement préservée, elle regorge de belles maisons. Ses ruelles étroites serpentent jusqu'au Souk.

La promenade le long des remparts de la médina offre de  jolies vues sur les maisons blanchies. En fin d'après-midi les couleurs ruissellent de jaune et d'orange.

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Les souks de la médina

En arabe, un souk est un marché forain éphémère, généralement hebdomadaire. C’est aussi un lieu de transactions commerciales ou la vie économique de la médina s'organise.

On y trouve tout ce dont les populations d'une société traditionnelle ont besoin. Les gens y viennent généralement pour s'approvisionner mais les campagnards y écoulent également les surplus de leur modeste production ou encore certains produits tels que le bétail.

Les boutiques et les ateliers y sont généralement organisés par quartiers et par branches : l'alimentation, l'habillement, l'équipement, les produits ruraux bruts, l'artisanat rural et les services.

Il y  faut généralement marchander.

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Les cimetières (musulman et chrétien)

Le cimetière musulman témoigne de la vision dépouillée de la mort : elle couche tous les hommes dans la même terre, le riche et le pauvre aussi démunis devant Allah. Il n'y a que dans les villes où les puissants se font parfois bâtir des mausolées, dérogeant ainsi à la loi coranique de la simplicité. Tunisie 2000-Hammamet 26Ailleurs, les cimetières sont nus : aucun mur d'enceinte, aucun monument commémoratif. Isolées ou groupées, les tombes ne sont que des repères anonymes, marqués de pierres qui orientent le corps vers La Mecque. Parfois, les dalles funéraires portent des calligraphies raffinées. Le plus souvent, elles indiquent seulement l'appartenance sexuelle du mort  une meule à grains, pour une femme, un turban stylisé pour un homme. Au fur et à mesure des ans, les tertres se nivellent, jusqu'à se confondre avec l'espace caillouteux, ne portant plus sur le paysage qu'une trace arasée, légère, à peine le renflement d'un mort très ancien...

Tunisie 2000-Hammamet 25Les femmes déposent sur les dalles de menues offrandes qui concrétisent leur passage : un peu d'eau fraîche dans une poterie pour abreuver l'âme du mort qui erre à la recherche de son éternité, quelques dattes, des pièces de monnaie... Les pauvres les ramasseront. Leurs louanges sont bénéfiques pour le mort et l'usage de jeter des pierres est très répandu, c'est un geste de conjuration pour lutter contre la contagion de la mort et chasser les revenants, les «djinns».

Le cimetière chrétien est, quant à lui,  caractérisé par des tombes de pierre, imposantes et ornées de symboles parfois complexes. Pierres de marbre, caveaux de béton soigneusement alignés. Les fleurs en plastique, en céramique ou peintes sur les émaux jouxtent des bouquets.

De jolies portes au hasard des rues...

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Le 11 avril, nous partons tous les six, après avoir déposé les enfants au Club, pour une journée à la découverte de...

TUNIS

La ville est construite sur un ensemble de collines descendant en pente douce vers le lac  mais présentant un versant abrupt dans la direction opposée (au-dessus de la sebkha Séjoumi).

La ville naît, à une époque reculée, au carrefour de routes qui se constituent naturellement à travers l’étroite bande de terre resserrée entre les vastes cuvettes du lac de Tunis et du Séjoumi. L’isthme qui les sépare constitue le «dôme de Tunis», lequel comprend des collines de roches calcaires et de sédiments d’origine éolienne et lacustre. C’est une sorte de pont naturel.

La médina et la ville

Tunis 2000-06bâtie sur une colline aux pentes douces descendant vers le lac de Tunis, est le cœur historique de la cité et abrite de nombreux monuments dont des palais : le Dar Ben Abdallah et le Dar Hussein, le mausolée beylical de Tourbet El Bey ou encore de nombreuses mosquées dont la grande mosquée Zitouna.

Autrefois enserrée dans ses fortifications aujourd’hui en grande partie disparues, elle est encadrée par les deux faubourgs populaires de Bab Souika au nord et Bab El Jazira au sud.

A la fin du XIXème siècle, la ville moderne se constitue progressivement, avec l’instauration du protectorat français, sur les terrains laissés libres entre la médina et le lac servant de réceptacle aux eaux usées de la cité du Moyen Âge. L’axe structurant cette partie de la ville est constitué par les avenues de France et Habib Bourguiba, conçues comme les équivalents tunisois de la rue de Rivoli et des Champs-Élysées Tunis 2000-03parisiens avec leurs cafés, grands hôtels, magasins et lieux culturels. De part et d’autre de cet axe arborisé, au Nord comme au Sud, la métropole s’est étendue en constituant divers quartiers aux visages variés, le nord accueillant plutôt des quartiers résidentiels et d’affaires alors que le sud accueille des quartiers industriels et plus pauvres.

 Au nord de l’avenue Bourguiba se trouve le quartier La Fayette qui abrite la Grande synagogue de Tunis et le jardin Habib Thameur aménagé à l’emplacement de l’ancien cimetière juif situé hors les murs.

Au Sud Est, le quartier de La Petite Sicile est limitrophe de l’ancienne zone portuaire et doit son nom à son peuplement originel d’ouvriers originaires d’Italie.

Au Nord de celui-ci, la longue avenue Mohamed V débouche sur une place et traverse le quartier des grandes banques où l’on trouve l’ancien siège du parti au pouvoir.

Elle aboutit au quartier résidentiel du Belvédère articulé autour de la place Pasteur et s’ouvre sur le parc du Belvédère et son zoo ainsi que l’Institut Pasteur fondé en 1893.

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Après un déjeuner pittoresque sous une tente Berbère, nous prenons le car en direction de Sidi Bousaïd, mais un orage et des pluies diluviennes nous bloquent dans Tunis, dont les rues se transforment en torrent, le car est noyé jusqu'en haut des roues...

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Nous réussissons à repartir, toujours sous la pluie, et atteignons...

LES THERMES D'ANTONIN

Tunis 2000 Les termes d'Antonin 08Tunis 2000 Les termes d'Antonin 07situés à Carthage au Nord-Est de Tunis, vaste ensemble thermal romain qui constituent  le seul bâtiment de Carthage dont il subsiste quelques vestiges, en dépit de la prédation féroce qui a sévi sur le site archéologique et dépouillé le monument de ses matériaux. Il n’était pas le seul, cependant, aucune partie en élévation ne subsiste de la dizaine d’autres édifices du même type ayant pu exister et dont la localisation est incertaine ou inconnue, en particulier les thermes dits de Gargilius, attestés par les textes mais non reconnus avec certitude sur le terrain.

Des installations d’origine ne subsistent que quelques vestiges du rez-de-chaussée, constitué des espaces de service, situés à proximité du rivage de Carthage. Le site a servi de carrière de pierres pendant des siècles afin d’édifier de nombreux monuments, tant à Tunis que dans de nombreuses villes du nord du bassin méditerranéen comme Pise, sa proximité du rivage ayant aggravé la prédation.

Les vestiges s’étendent sur une longueur supérieure à 200 mètres, le long du rivage. L’anastylose d’une colonne du frigidarium par une mission archéologique tunisienne en 1985, permet de se faire une idée de la magnificence des lieux à l’apogée de la cité romaine; les voûtes disparues s’élevaient à une hauteur supérieure à 29 mètres.

L'orage a considérablement rafraichi l'atmosphère, la terre entre les ruines a beaucoup de mal à absorber la quantité d'eau que le ciel nous a déversé sur la tête en une demie heure... mais je me régale !

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  Encore une journée d'excursions, nous voilà tous les onze au marché de..

  SOUSSE

Tunisie 2000-Sousse 27ville portuaire située à 143 kilomètres au Sud de Tunis, et ouverte sur le golfe d'Hammamet.

 «Capitale» du Sahel tunisien, elle est souvent surnommée la «perle du Sahel».

Si les peuples de la mer se sont sans doute fixés antérieurement dans la région de Sousse, c'est aux Phéniciens que l'on attribue le premier nom connu de la ville. 

C'est  la troisième agglomération du pays après Tunis et Sfax.

Tunisie 2000-Sousse 01La médina

tout comme celle de Tunis, est classée au patrimoine mondial de l'Unesco (1988).

 Le ribat

originellement une petite forteresse, a vu le jour durant le règne de la dynastie des Aghlabides en 821 mais, après l'édification des murs de la ville en 859, il  perd peu à peu sa fonction militaire.

Alors qu'à l'étage se trouve une petite mosquée, le sous-sol est aménagé en divers locaux et magasins alors que des traces d'une presse à olives subsistent. L'imposante entrée flanquée de deux piliers de style corinthien est conçue comme une double porte, ce qui permettait de bloquer l'accès à la forteresse.

La kasba

se situe dans la partie la plus haute de la médina et date de l'année 844. En 853, un phare de 30 mètres de haut est baptisé du nom d'un eunuque du souverain aghladide Ziadet-Allah Ier (Khalaf El Fatâ). C'est dans ses murs qu'est logé le Musée archéologique de Sousse depuis 1951.

Tunisie 2000-Sousse 02Les remparts

flanqués de tours carrées ou barlongues, se déploient tout autour de la médina. Les pierres sont posées en assises horizontales avec intercalation de joints et, à certains endroits, en opus africanum. Intégrant la kasbah du côté occidental, ils sont couronnés de merlons arrondis et percés par plusieurs entrées à arcs brisés et outrepassés, reposant sur des pieds-droits et inscrites dans un cadre rectangulaire paré de pierres ; un chemin de ronde en occupe la partie supérieure.

Les murs du côté de la porte de Bab El Bhar se caractérisent par la présence dans leur partie supérieure de deux séries d'arcades voûtées et superposées, ouvertes sur l'intérieur de la ville et se prolongeant sur une vingtaine de mètres.

La Grande mosquée

D'après l'inscription figurant sur la façade intérieure en style kufi, elle aurait été bâtie autour de l'an 236 de l'hégire, soit entre 850 et 851, par le souverain aghlabide Aboul Abbas Ier. La salle de prière a été agrandie en trois étapes entre 894 et 897 en direction du mur de la qibla. Le pavillon coiffé d'une coupole situé à l'angle nord du bâtiment et qui tient lieu de minaret est un ajout ultérieur de la première moitié du Xème siècle.

La mosquée Bu Ftata

C'est la plus ancienne mosquée de la ville, elle se trouve à proximité de la porte Sud, à la lisière des souks. Elle a été  bâtie entre 838 et 841 et  porte la plus ancienne inscription sacrée de style kufi en Afrique du Nord sur la façade extérieure du bâtiment.

La médersa El Zaqqaq

se trouve à proximité de la Grande mosquée, là où les quartiers résidentiels de la médina rencontrent les souks, elle  est flanquée de sa propre mosquée surmontée d'un minaret de style turc. Il s'agissait sans doute d'une maison privée qui, sous le règne des Hafsides, a été transformée en école. Les élèves étaient logés dans les petits bâtiments et y étudiaient le Coran, la grammaire et la rhétorique.

Mais vous l'aurez compris, c'est le marché qui nous attire...

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... les enfants distribuent des piècettes... et nous flânons à travers les étals multicolores...

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et terminons cet article sur la Tunisie, par cette magnifique vue panoramique de Sousse...

Sousse panoramiqueD'autres photo sur l'album de la Tunisie.

Rédigé par Roseline

Publié dans #Voyages à l'étranger

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