Sarlat-la-Caneda (24-Dordogne)

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Le département de la Dordogne et le Périgord noir

Le Département a été créé à la Révolution française, le 4 mars 1790, en application de la loi du 22 décembre 1789, sur une partie de l'ancienne province du Périgord.

Il y a plus de 1000 châteaux en Dordogne et de nombreuses bastides.

Sur les 155 sites de l'association "Les Plus Beaux Villages de France", 10 se trouvent en Dordogne, situant le département en première place ex-æquo avec l'Aveyron. La vallée de la Vézère et son bassin versant abritent la plus grosse densité de sites préhistoriques et de grottes ornées paléolithiques telles que la célèbre grotte de Lascaux à Montignac.

Le Périgord quadricéphale s'inscrit dans ce département:

Au Nord, le Périgord vert, nom venant des forêts de chênes clairs et de châtaigniers qui s'y trouvent. Géologiquement, c'est la partie granitique de la Dordogne, qui appartient au Massif Central.

Au centre et au Nord-Ouest, le Périgord blanc, nom venant du sol calcaire de la région. Les grands champs de céréales lui ont donné le surnom de grenier du Périgord.

Au Sud-Est, le Périgord noir, historiquement la plus ancienne appellation des quatre, nom venant des forêts de chênes dits verts mais en réalité très sombres.

 Au Sud-Ouest, le Périgord pourpre, cette appellation est la plus récente (1970), nom venant de la couleur des feuilles de vigne à l'automne.

Avril 2011, nous profitons du départ de notre fils dans le Jura pour son 1er stage BAFA, pour partir tous les deux sur les routes du Sud-Ouest à la recherche de notre futur lieu de vie pour la retraite... Nous quittons l'autoroute après Périgueux et entamons notre périple sur les petites routes. Le premier arrêt est pour ...

SARLAT-LA-CANEDA,

capitale du Périgord noir

Cette cité médiévale, qui s'est développée autour d'une grande abbaye bénédictine d'origine carolingienne, seigneurie monastique, atteint son apogée au XIIIème siècle. On trouve sa trace au  IXème siècle où elle fait partie des six grandes abbayes du Périgord, la seule à avoir été épargnée par les Vikings car située à l'écart de la Dordogne et de ses affluents.

Reconstruite à l'époque romane entre 1125 et 1160, elle a su restée indépendante et se place en 1153 sous la protection directe du Saint-Siège à Rome.

En 1318, l'abbaye est le siège du nouvel évêché créé par le pape Jean XXII. L'église abbatiale devient la cathédrale du diocèse de Sarlat. Les évêques, remplaçant les abbés, commencent sa transformation architecturale qui s'achève seulement à la fin du XVIIème siècle.

À partir du XIVème siècle, évêques et consuls se partagent le pouvoir jusqu'à la Révolution. Devenue cité épiscopale, Sarlat joue un rôle prééminent lors de la guerre de Cent Ans. Réserve d'hommes d'armes, de munitions et de vivres, la ville fortifiée est également défendue par les châteaux situés aux alentours : Beynac, Castelnaud..., et peut porter secours à d'autres villes assiégées par les Anglais : Belvès, Domme, Montignac. Elle devient cependant anglaise à la suite du Traité de Brétigny en 1360.

Elle se rallie au roi de France dix ans plus tard lorsque le connétable Du Guesclin repousse les Anglais. 

La Fronde met fin à cette période favorable en 1652, Sarlat est de nouveau occupée par les troupes de Condé. Elle s'en délivre dans le sang.

La qualité architecturale de ses monuments et de ses immeubles atteste de son dynamisme et de sa capacité à se maintenir dans les grands courants économiques. La disparition du diocèse (rattaché à celui de Périgueux) à la Révolution lui retire sa prééminence.

Devenue chef-lieu de district puis sous-préfecture, elle s'endort, pendant près de 150 ans, pour se revivifier seulement depuis 40 ans.

Ses curieuses et pittoresques ruelles et ses beaux monuments, trésors du passé, ont été miraculeusement sauvée grâce à la loi promulguée le 4 août 1962, dite Loi Malraux. Cette loi sur la restauration des secteurs sauvegardés fut appliquée pour la première fois en France à Sarlat. Le centre de la petite cité médiévale avec ses 65 monuments et immeubles protégés servit d'opération pilote pour la mise au point des financements et des critères de restauration.

En 1965, les communes de Sarlat et de La Canéda fusionnent sous le nom de Sarlat-la-Canéda.

   

La ville est classée ville d'art et d'histoire et est réputée pour avoir la plus forte densité de monuments historiques classés ou inscrits au monde. Elle fait aussi partie des "Plus beaux détours de France".Elle est classée 3 étoiles dans le Guide Michelin à l'égal des "plus belles cités d'Europe".

Dans son palmarès 2010, le Conseil national des villes et villages fleuris de France a attribué trois fleurs à la commune au "concours des villes et villages fleuris".

Ses monuments

La cathédrale Saint-Sacerdos a été édifiée du XIIème au XIVème siècle, au milieu du premier cimetière de Sarlat.

L'église des Récollets du XVIIème siècle est devenue la chapelle des Pénitents blancs au XIXème. Le portail de l'église est le seul ornement qui subsiste de l'église. Depuis 1970, elle abrite un musée d'art sacré.

Le château de La Boétie date du XVIème siècle.

Le château de Campagnac a été construit du  XIVème au XVIème siècle.

Le château épiscopal de Temniac en ruine date du XVème siècle.

L'église Sainte-Marie a été reconvertie en marché couvert et espace culturel par l'architecte Jean Nouvel.

L'ancien évêché abrite aujourd'hui l'Office de tourisme et des salles d'expositions.

Le Jardin des Enfeus a été créé du XIVème au XVIème siècle.

La Lanterne des morts ou tour Saint-Bernard (ci-contre), érigée en commémoration du passage de saint Bernard, lors de son retour de croisade, à Sarlat en 1147 mesure près de 10m de haut. Elle a servi occasionnellement de chapelle funéraire.

Une lanterne des morts est un édifice maçonné, de forme variable, souvent élancé, généralement creux et surmonté d’un pavillon ajouré (au moins trois ouvertures), dans lequel au crépuscule, on hissait, avec un système de poulies, une lampe allumée, supposée servir de guide aux défunts.

En France, on trouve la plupart de ces édifices sur le territoire nominal du Duché d’Aquitaine du Xème siècle.

L'hôtel de Gisson (ou hôtel de Chassaing) du XVIème siècle, est classé monument historique depuis 1969.

La tour du Bourreau, les restes partiels des anciens remparts, et de nombreux hôtels particuliers jalonnent la visite.

 

     

 

   

   

   

 Le Festival des jeux de théâtre de Sarlat

"A l'origine était un homme, Jacques Boissarie, un homme amoureux de sa ville, Sarlat, et fou de théâtre. Au cours de ses promenades, souvent noctures, au coeur de la cité,  il ne pouvait empêcher son imagination de voir, en chaque espace rencontré un lieu scénique, et de l'associer à une pièce d'un répertoire qu'il connaissait fort bien."

Guy Fournier, ancien maire de Sarlat.

L'idée de créer une alliance entre le patrimoine sarladais et l'art dramatique germa en 1952.

Jacques Boissarie, pionnier du festival, mis en place des stages d'art dramatique.

Durant l'été 1952, les stagiaires jouent en plein air, usant des décors naturels de la ville. Les pièces nécessitent la figuration et la participation des habitants.

Sarlat devient atelier, scène et décor de théatre tous les étés, depuis 60 ans.

La ville nous enchante, mais nous n'y établirons pas nos quartiers... il y fait très froid l'hiver... et nous recherchons un peu de douceur et de chaleur pour nos vieux os !